Métaphore du rejet
Une pierre qui roule et dévale la pente
Éclatant l’habillage des cristaux qu’elle revêt
En heurtant les obstacles du chemin qu’elle arpente
C’est un voyage périlleux dont elle sortira changée
Une caillasse ébréchée, moins lisse et plus rugueuse
D’apparence cassée et bien moins lumineuse
Certains disent que l’essentiel est qu’elle vive encore
Meurtrie dedans comme dehors, elle est étrangère à son nouveau corps
Ses cassures extérieures ont des brèches invisibles
Multiples, elles se croisent et se joignent en son centre
Affaiblissant son cœur qui n’est plus invincible
Le rendant prisonnier comme étouffant dans la cendre
Ces fêlures et ces brèches ne sont pas recollables
Pour le monde qui l’entoure elle n’est plus bien valable
Alors on l’écarte, la dévalue, la déclasse
Dénigrant son envie de se choisir une place
C’est ce caillou que l’on jette en gravier
Certes utile mais réduit en morceaux pour être piétiné
Il n’aura pas la chance d’être porté au cou
D’une bien jolie dame qui s’en pare avec goût
Une réelle pureté sous l’apparence craquelée de cette pierre caillou
La même beauté et valeur intérieure de celle devenue bijou
Un incident de parcours et les portes se ferment
Un détail extérieur met un avenir en berne…
Décembre 2013
@Au fil des mots, les maux passent
Sophie Garrec
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