La gifle de trop
Hommage à tous les enfants, femmes et hommes battus...
Une gifle qui la fouette
Un coup de poing dans sa figure
Traînée par terre, par sa couette
Battue, fouettée, c’est la torture
Elle perd son sang mais plus encore
Sa dignité plus que son corps
Sa joie de vivre et son bonheur
Sa liberté et son honneur
Une dent fêlée, un bleu au ventre
C’est c’qu’elle redoute quand il rentre
Alors elle joue la bienveillance
Pour éviter qu’il ne la tance
Alors…
Elle triche son plaisir à le retrouver
Elle cache sa peur d’être cassée
Elle feint la jouissance…
De sa présence !
Elle pose des silences sur ses maux
Elle tait l’odieux et soigne sa peau
Pour que rien ne se voit
Pour oublier qu’elle a le choix
Elle ne veut pas choisir
Lui et ses frappes vont de pair
Elle ne peut pas partir
Sans lui elle craint de manquer d’air
Pourtant il l’étouffe peu à peu
Sans qu’elle le sente, durcit son « jeu »
Un jour la gifle sera de trop
Brisant le jouet en mille morceaux
Mais en attendant…
Elle serre les dents…
Elle hydrate ses jambes écorchées
Elle enrubanne ses ongles arrachés
Elle masse son corps meurtri
Elle pleure son âme salie
Elle se maquille, met ses lunettes
Sort dans la rue, mine guillerette !
Mai 2014
@Au fil des mots, les maux passent
Sophie Garrec
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